Maisons paysannes à Monthureux sur Saône

Un peu d'histoire...

Monthureux sur Saône qui compte aujourd'hui un millier d'habitants, a connu en 1847, une population de 1781 habitants et n'en comptait que 141 en 1710, suite aux exactions de la guerre de Trente Ans et aux épidémies qui ravagèrent la région. Le village fut partiellement détruit pendant les conflits du XVIIème siècle.

Ce bourg semble avoir une histoire assez ancienne et aurait bien pu être un site défesnif à l'époque romaine puisque situé sur une voie secondaire romaine allant de Bleurville à Regnévelle. Il a été également occupé par les Mérovingiens (cimetière aux "Vignottes".
Il est parlé de Monthureux (Monasterium, Monasteriolum ad Sagonam, Monstreuil), où se tenaient foires et marchés, dans la confirmation des biens du prieuré de Deuilly, par Pierre, évêque de Toul, en 1188. En avril 1222, Wichardde Passavant se reconnaît homme- lige du Duc Mathieu après le seigneur de Passavant et la comtesse de Champagne, et s'oblige à l'aider à recouvrer sa maison forte de Monstreuil. Otho, en 1293, comte de Bourgogne, a donné à Guillaume et Jean (?), le fief de Monstreuil et leur mande d'en faire l'hommage au Duc Ferry. Dans un titre de 1367, il est parlé de la grosse tour et de la maison forte de Monthureux. C'est le 11 septembre 1405, que le Duc Charles fit don à Simon de Thuillières, des châtelet et forteresse de Monstreuil et appartenances.
En mars 1428, le siège est mis devant Monthureux pour obtenir l'obéissance de la dite place, par une coalition : évêques de Metz et de Toul et Errard du Chastelet d'une part, et Guérard de Pfaffenhofen, bailli du comté  de Vaudémont et Colinet Rohan au nom du comte de Vaudémont de l'autre. Geoffroy de Saint-Belin reçoit les château, terre et seigneurerie de Monthureux, du Duc René, en décembre 1451. En 1559 la duchesse Christine manda à Jean Prevost, admodiateur de Montreuil, de contraindre les habitants à faire le guet et la garde du château de Monthureux pendant les temps de guerre, aidés en cedla par ceux de Nonville et de Belmont. Les château et maison forte de Monthureux sont vendus à Jean de la Boulay par Nicolas du Chastelet, en 1556. Pour 25000 écus, en 1605, le DucCharles III acquiert la terre de  Monthureux et la donne à son fils en 1606 en l'érigeant en baronnie dans laquelle furent compris Mont de Savillon et Nonville. Au début du XVIIIème siècle, les seigneurs de Monthureux étaient le seigneur du Châtelet et l'abbé de Luxueil. En 1736, François III, érigea Monthureux en Comté, en faveur de Jean Louis Bourcier, conseiller d'Etat, fils de Jean Léonard créé Baron en 1713. Les Tiercelins avaient dans le bourg, une maison qui leur avait été donnée le 12 mai 1626 par François de Lorraine, comte de Vaudémont. Il y avait aussi un prieuré de Saint Didier, de l'ordre de Saint Benoît, qui fut uni à l'abbaye de Luxeuil. A la fin du XVIIIème siècle, il n'en restait plus que l'église : les autres bâtiments avaient été ruinés par la guerre de Trente Ans. Le duc René II avait fait construire sur une hauteur qui domine le centre de Monthureux, un château fort pour arrêter les courses des bourguignons. Ce château dont on peut encore deviner quelques vestiges et les fossés a été détruit au XVII ème siècl. L'église remonte à 1093 (date souvent contestée).

d'après "le Département des Vosges" de Léon Louis.

Maisons Paysannes des Vosges à Monthureux...

Le cheminement dans le bourg devant les façades XVIIIème siècle, aux ouvertures tant portes que fenêtres-  aux linteaux arrondis et délardés, fut des plus instructif.

 

Les façades de cette époque n'étaient pas forcément tristes, on employait des couleurs, tel l'ocre jaune par exemple. La visite permet aussi la découverte de lambrequins, d'épis de faîtage, de façades que l'on situe à la rupture du XVIIIème et du XIXème siècle, avec sa taille des linteaux d'ouverture en cavet. 

                  
les lambrequins                                                                              les épis de faîtage

On peut admirer également les goulottes de pierre à eau et leur prolongement taillé dans une des pierres encadrant la cave et qui renvoyait les eaux usés dans le caniveau de la rue.


une goulotte de pierre à eau

texte de Daniel Leroy 

 

 

 

Vieux métiers exercés à Monthureux sur Saône

-cette page est en construction-

Voici quelques métiers encore pratiqués à Monthureux au siècle dernier et aujourd'hui disparus ou en voie de disparition...
(cette liste n'est pas limitative bien sûr !)

 

le maréchal ferrant  ou maréchal : artisan dont le métier est le ferrage des animaux : chevaux, bœufs, etc... presque toujours connu en tant que maréchal-ferrant ou maréchal-forgeron. Il donne aussi les soins de base aux animaux quand il sont malades.

le bourrelier : fabricant d'articles de cuir pour le harnachement des chevaux, fabricant de courroies.

le tonnelier : artisan qui fait toutes sortes de muids, tonneaux, futailles.

le garde champêtre : employé communal, il était présent dans chaque village et ses missions étaient aussi nombreuses que variées. Il faisait fonction d'appariteur, comme sur cette image, et annonçait "à la population" les événements à venir, la présence d'un marchand ambulant sur la place, les décisions de la municipalité, etc. Il avait aussi une activité de police municipale et traquait les braconniers ou les fauteurs de troubles dans le village. Il surveillait les propriétés agricoles et autres jardins potagers dans le but d'en éloigner les chapardeurs de salades ou de cerises. Souvent, il était aussi un peu croque-mort. Bref, l'homme à tout faire du village.

le cordonnier : artisan qui fabrique des souliers, bottes, mules et pantoufles, en cuir.

le garde-barrière : employé des chemins de fer chargé avant l'arrivée des trains d'obstruer mécaniquement avec des barrières les routes et chemins qui croisaient la voie ferrée.

le forgeron : les forgerons étaient souvent dans les villages (ou les anciennes paroisses et gros hameaux). Le métier de forgeron se décline en différentes spécialités : maréchal ferrant, serrurier, faiseur de cercles, faiseur de charrue, maréchal, chaudronnier, maréchal des forges,...A travers les différents relevés certaines personnes ont plusieurs de ces métiers, comme par exemple forgeron et serrurier, il est difficile de dire, s'il n'est que serrurier, ou forgeron avec une spécialité reconnue de serrurier.

le bouilleur de cru : un bouilleur de cru est une personne habilitée à produire ses propres eaux-de-vie. 

le filateur : un ouvrier de filature.

le chapelier : personne qui fabrique ou qui vend des chapeaux.

le brasseur : personne qui fabrique ou vend de la bière.

la brodeuse : celle qui brode, qui s'occupe du contour du dessin et recouvre toute la trace (point d'Alençon, dentelle réseau).

le sabotier : ouvrier qui fabrique des sabots.

le scieur de long : celui qui scie le bois en long pour en faire des planches.

le charbonnier : personne qui fabrique et vend du charbon de bois.

le perruquier : (plusieurs dans la première moitié du 19ème siècle) celui qui fait des perruques, qui coiffe et rase.

la lavandière : (nombreuses dans les différents lavoirs) lave le linge à la main. ( elle lavait sur commande le linge des autres ).

 

 

 

 


retour à l'accueil